Hardest of hearts ★ Jamie

And all the things that I wished I had not said
Are played on loops 'till it's madness in my head

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Yael marchait au bord de l'eau. Cela faisait déjà un bon quart d'heure mais elle ne pensait pas à chercher un endroit calme et se poser sur le sable et regarder l'horizon. Non, elle ne faisait pas ce qu'elle était censé faire lorsqu'elle avait décider de venir ici, c'est à dire s'amuser. Non, là, elle ne pensait qu'à une chose, enfin, plutôt qu'une personne. Jamie. Ce jeune homme qu'elle avait rencontré dans ce bar il y a quelques jours. Elle se rappelle encore de leur conversation qui avait dérapé, une fois dans son appartement. Sur le coup, elle n'avait pas regretté, elle était venu ici pour oublier sa vie passé, avait un peu bu, et profitait, à sa manière de ses vacances avec cet homme. Mais le problème, c'est qu'elle ne s'imaginer pas que cet homme, celui qui l'avait aborder et celui qu'elle avait aguiché n'avait que vingt ans! Elle du haut de ses vingt sept ans n'avait jamais imaginer qu'un homme de cet âge pouvait coucher avec elle. Bon, elle n'avait pas encore trente ans, et ils n'avaient que sept ans de différence. Mais elle, elle avait déjà commencé sa vie depuis longtemps, fini ses études et travaillait déjà. Lui devait encore étudier et habiter chez papa et maman. C'est lorsqu'elle s'imaginait cela que Yael se disait qu'elle avait fait une connerie en l'invitant à passer le reste de la soirée chez elle. Mais la n'était pas le plus grave. Le plus grave, c'était qu'elle n'arrivait pas à l'oublier. Elle repensait sans arrêt à cette soirée qui, malgré les quelques verres en trop avait était une soirée parfaite, ou elle se sentait femme, et non pas cet image de fille manqué qu'on lui donnait très souvent. Elle lui avait parlé sans aucune retenu... Non, elle n'arrivait pas à penser à autre chose que lui, son parfum, ses carresses. Elle ne se rendait même pas compte qu'il avait même réussi à lui faire oublier Louis pendant ces quelques jours! « PFFFF » soupira t elle. Il fallait qu'elle arrête, elle pensait encore à lui. Elle décida donc de faire le vide, et de penser à... tiens, ce qu'elle allait bien pouvoir faire de sa journée. Elle n'allait tout de même pas marcher le long de la plage toute la journée? Elle marcha donc encore une bonne minute, avant de trouver, à son avis, l'emplacement idéal pour être tranquille, et surtout, pas déranger par les autres touristes. Elle se posa donc sur le sable, à quelques mètres de l'eau. Elle sortit de son sac de plage, une longue serviette qu'elle étala grossièrement par terre et se mit dessus. Ayant déjà souffert du soleil depuis qu'elle était arrivé, elle avait pris un de ces produits qui coûte la peau des fesses mais qui vous protegez la peau. Elle s'en mis sur tout le corps et rangea cela une fois terminé. Voila, les lunettes de soleil sur le nez, en maillot de bain sur la plage, elle était prête à passer une journée sans aucune perturbation. Enfin, elle pensait...

Messages : 206 Date d'inscription : 11/06/2010

On se fatigue de tout, même d'être aimé. et à cet instant même, Jamie était fatigué. Cette fatigue habituelle, cette fatigue trop connue, cette fatigue qui commençait à envahir ses jours dès qu'il ne s'abaissait pas à une constante et inutile activité. une fatigue proche de la dépression, une fatigue de lassitude. une fatigue dévastatrice. Une vie peu à peu dévastée. Sa vie cyclique, sa vie qui, une fois construite, une fois stable, une fois épanouissante, se devait de se détruire brutalement, douloureusement, par elle-même. Jamie savait très bien qu'il aimait follement, éperdument Freja. Il était avec elle depuis déjà très longtemps si l'on prenait en compte le fait qu'il n'était que très rarement sorti avec quiconque de manière très sérieuse. Mais il savait aussi que cela était trop bien, trop beau, trop vrai, pour durer, pour exister, pour le combler. Il se devait d'aller voir ailleurs, il se devait de se lasser. Il se devait de se détruire. Peut-être était-ce pour cette raison qu'il s'était soit disant entiché de la vieille, mais belle, Yael. Peut-être avait-il saisit, dès le premier regard, ce caractère entier, affolant, qui le mènerait à sa chute. Il savait très bien qu'il ne pourrait pas se débarrasser d'elle. Il savait très bien qu'il ne pourrait la laisser lui échapper pour une histoire d'âge, ou pour quelque argument que ce soit.

Dépressif, malmené par ses tumultes intérieurs, las, fatigué, il se baladait nonchalamment sur la plage. Il n'aimait pas la plage. Il n'aimait pas le soleil, la chaleur, la proximité avec tous ces inconnus à moitié nus. Il n'aimait pas les vacances. Sa vie était déjà de longues et éternelles vacances, pourquoi s'embêtait à faire sembler d'apprécier la plage et toutes ces destinations solaires? Pourquoi louer, chaque année, un appartement dans un coin de paradis? Lieu purement touristique où il ne rencontrait de manière tout à fait partial et constante que ses propres amis. Toujours. Ils ne faisaient que ça : s'acheter un billet au hasard pour s'évader de leur ennui quotidien, et, peu importe le moment de l'année, ils finissaient tous par se retrouver au même endroit, avec cette même lassitude. Alors, ils recommençaient éternellement les mêmes activités : conneries, alcools, cartes.

Une partie de poker. Bien arrosée. Beaucoup de filles, de cigares et encore plus de whisky. Une partie qu'il avait fini par remporter après avoir perdu beaucoup d'argent qu'il tenait de son père. C'était de ce genre de soirée dont il arrivait. Enfin, soirée, c'était un bien grand mot. Il lui suffisait de quitter la ville pour perdre tout repère temporelle, les soirées se mélangeaient aux journées et inversement, pour finalement le perdre dans une sorte d'éveil perpétuel marqué par une fatigue constante. C'était ça, sa vie. Un beau résumé poignant, bouleversant, à faire palir d'envie n'importe quel individu n'ayant pas la chance d'être rentier. Un rentier libre de beaucoup d'obligations, qui plus est. Mais ça le fatiguait. Il n'en pouvait plus de ces filles, de ces soirées, seul son Jack ne le quitterait et ne lui ferait jamais défaut.

Mais peut-être en avait-il quelque peu abuser cette fois-ci? Sinon, pourquoi verrait-il Yael sur ce sable écœurant? Etait-ce vraiment elle? C'était... incroyable, tout bonnement impensable. Il ne l'avait toujours pas revu depuis la dernière fois où elle lui avait fait une scène à cause de son trop jeune âge. Plus il s'approchait, plus Jamie était certain de son identité. Il ne pouvait exister de copie, même ratées, de Yael. Elle était unique, parfaite en son genre. N'égalant en rien la jeunesse émouvante et foudroyante de Freja, mais elle en restait belle. S'asseyant à ses côtés, ne réussissant pas à effacer son air maussade, frustré, attristé etc, il se contenta de garder le silence.

» JAMIE — what a fucking sexmachine
» JAMIE — rockfeller spirit